Selon l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE), la numérisation de l’énergie permettrait de réaliser d’importantes économies et introduirait une nouvelle logique de rapport à l’énergie, favorisant la réduction de l’impact environnemental.
L’AIE étudie quatre opportunités interdépendantes offrant des économies dans l’électricité via la numérisation :
– des systèmes de pilotage intelligent de la demande pourraient offrir au niveau mondial une flexibilité de 185 GW par an. Selon l’AIE, près d’un milliard de foyers pourraient profiter à court terme des outils de smart grids et des économies qui les accompagnent ;
– les outils numériques rendraient plus efficace l’intégration des sources d’énergies renouvelables aux réseaux électriques avec une meilleure adaptation de la demande aux périodes de forte production d’énergies vertes par un pilotage de la demande et des solutions de stockage. Dans le cas de l’Union européenne, les pertes de production du solaire et de l’éolien se limiteraient à 1,6 % en 2040, alors qu’elles étaient de 7 % en 2016, et ce seraient 30 millions de tonnes d’émissions de CO2 qui pourraient être évitées en 2040 ;
– la mise en œuvre d’un réseau de recharge intelligente des véhicules électriques permettrait d’économiser entre 80 et 225 milliards d’euros en investissements évités dans de nouvelles infrastructures, en adaptant la charge aux différentes périodes de la demande et de l’offre. Par ailleurs, le développement de la charge bidirectionnelle rendrait possible l’utilisation des batteries des véhicules électriques à l’arrêt comme une réserve de puissance en cas de forte demande ;
– et enfin, les smart grids faciliteraient le développement de l’autoconsommation individuelle et collective grâce à l’association des sources d’énergie vertes à des unités de stockage.