À la suite d’un protocole d’accord signé entre les autorités de la région allemande de Basse-Saxe et Alstom, cette dernière va fournir 14 trains à pile à combustible fonctionnant à l’hydrogène. C’est une première mondiale.
L’apparition de ces trains, baptisés « Coradia iLint » et fabriqués dans l’usine Alstom de Salzgitter, en Basse-Saxe, sur le réseau ferré allemand est attendue pour 2021, après une série de tests réalisés à partir du printemps 2018.
Ils transporteront 300 personnes à une vitesse maximale de 140 km/h et auront une autonomie de 1 000 km. Mais, surtout, ils ne rejetteront que de la vapeur d’eau à l’échappement : le Coradia iLint sera muni de deux réservoirs à hydrogène pressurisés alimentant une pile à combustible qui produit de l’électricité grâce à la réaction chimique entre l’hydrogène et l’oxygène présents dans l’air ambiant. Cette électricité alimentera le moteur du train et les équipements à bord.
Par ailleurs, du fait que le gouvernement allemand va investir 8,4 millions d’euros pour la fabrication de l’hydrogène par électrolyse et au moyen d’énergie éolienne, ces trains seront réellement 100 % écologiques.
Alstom est le premier constructeur au monde proposant des alternatives propres de transport ferroviaire. Ses nouveaux trains bleus circuleront sur des réseaux ferrés non électrifiés. De ce point de vue, la France ne représente pas un marché porteur : jusqu’à présent, les pouvoirs publics français ont misé sur la voiture électrique, qui nécessite encore une recharge longue et n’offre qu’une autonomie assez réduite.