En matière d’énergies marines, la France, avec ses 11 millions de kilomètres carrés d’espace océanique en métropole et dans les outre-mer, dispose d’un potentiel exceptionnel. Pourtant, pas une seule éolienne offshore ne tourne encore près de ses côtes.
Ce sera néanmoins chose faite avec la première éolienne flottante, baptisée Floatgen, qui a été inaugurée en octobre dernier et qui sera testée pendant deux ans en conditions réelles au large du Croisic (Loire-Atlantique), à 22 km du littoral, dans une zone où la profondeur de la mer est de 33 m et où les vagues peuvent atteindre 16 m de hauteur. D’une puissance de 2 MW, elle sera reliée au continent par un câble qui injectera l’électricité produite sur le réseau. L’avantage d’une installation flottante est qu’elle profite de vents plus forts et plus constants – les turbines produisent ainsi jusqu’à 55 % du temps contre 40 % pour les modèles fixes.
L’éolienne repose sur une fondation en béton léger en suspension sur l’eau, arrimée au sol par un système d’ancrage. Ce socle supporte un mât de 60 m de hauteur équipé d’un rotor de 80 m de diamètre.
Assemblé dans le port de Saint-Nazaire, ce système flottant a été conçu par la start-up française Ideol qui coordonne le projet Floatgen, auquel sont associés Bouygues Travaux publics et l’École centrale de Nantes.
Par ailleurs, quatre fermes pilotes d’éoliennes flottantes d’une puissance de 24 MW, portées par EDF Énergies nouvelles, Engie, Eolfi et Quadran, doivent voir le jour d’ici à 2020 : trois en Méditerranée et une dans l’Atlantique.