L’étude « Les acteurs économiques et l’environnement » publiée le 5 décembre 2017 par l’INSEE démontre que, dans trois secteurs – le vin, le maraîchage et la production laitière (lait de vache) –, l’agriculture biologique est plus performante que la conventionnelle.
Dans le secteur de la viticulture, le chiffre d’affaires des producteurs bio est supérieur de 46 % à celui des producteurs conventionnels. Les vins bio, notamment ceux provenant des zones d’appellation d’origine protégée (AOP), sont mieux valorisés, avec des prix supérieurs de 10 % à 40 %. L’excédent brut d’exploitation (EBE) atteint en moyenne 6 400 € à l’hectare, contre 3 700 € pour le conventionnel.
En maraîchage, le chiffre d’affaires moyen des producteurs bio est inférieur à celui de leurs homologues conventionnels (10 900 €, contre 12 500 € à l’hectare). Mais l’EBE, lui, est supérieur (3 300 € contre 2 500 € à l’hectare) : le fait d’utiliser moins d’engrais et de pesticides allège la facture.
De même, le coût réduit des aliments et une meilleure valorisation du prix du lait (+ 18 %) permettent de compenser la différence de chiffre d’affaires des éleveurs laitiers bio, confrontés à une baisse de productivité d’un quart. Les aides à l’agriculture bio calculées à l’hectare soutiennent aussi ces éleveurs. Résultat, leur EBE est, en moyenne, supérieur de 20 %.
Cette performance vient aussi du fait que 90 % des maraîchers et 70 % des viticulteurs bio privilégient les circuits courts pour commercialiser leurs produits.