L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a souligné dans son rapport annuel paru le 4 octobre 2017 que les énergies vertes (éolien, solaire, l’hydroélectricité…) vont continuer leur montée d’ici à 2022. Mais l’Europe connaîtra une croissance moindre que le reste du monde.
À cet horizon, en 2022 une croissance de 43 % des énergies renouvelables (ENR) est attendue. Près de 1 000 gigawatts de nouvelles capacités d’énergies renouvelables seront installés qui fourniront 30 % de la production d’électricité mondiale, contre 24 % aujourd’hui.
Le solaire a déjà progressé de 50 % l’an passé. Sur les 1 000 gigawatts de nouvelles capacités, 740 gigawatts devraient en effet provenir du développement du parc solaire. Une demande tirée par les États-Unis, par l’Inde, où la demande d’électricité globale va doubler dans les cinq ans à venir, et surtout par la Chine qui a déjà dépassé ses objectifs affichés pour 2020. À elles seules, ces trois régions porteront les deux tiers de la croissance mondiale des « renouvelables ».
Reste l’Union européenne, où la croissance des énergies renouvelables au cours de la période sous revue (2017–2022) devrait en effet continuer à progresser, mais à un rythme inférieur de 40 % par rapport à la précédente (2011–2016).
Principale cause : une consommation d’électricité plus faible que prévu et qui pourrait générer des surcapacités.
L’absence de directive européenne sur les énergies renouvelables couvrant la période post-2020, exigeant une visibilité de trois ans par rapport aux politiques de soutien, empêche la prévisibilité du marché en Europe.