Une nouvelle technologie, mise au point par une équipe de recherche du Wyss Institute for Biologically Inspired Engineering de l’université de Harvard, en collaboration avec des chercheurs de l’École d’ingénierie et de sciences appliquées, risque bien de révolutionner le monde des « wearables » en rendant les traqueurs d’activité plus précis et souples.
Une récente publication dans le journal Advanced Materials Technologies décrit le développement d’un nouveau genre de tissu stretch doté de capteurs pouvant détecter et transmettre des informations sur une large variété de mouvements humains. En incorporant les capteurs directement dans la structure du tissu, les chercheurs souhaitent créer un nouveau genre de matière, à la fois souple, légère et intégralement connectable. Une mince feuille de silicone prise en sandwich entre deux couches de tissu conducteur permet ainsi de fabriquer ce que l’on appelle un capteur capacitif. Ces types de sondes sont capables de suivre des mouvements très légers grâce à un contrôle permanent des minuscules charges électriques engendrées le long du matériau, qui deviendrait ainsi suffisamment sensible pour enregistrer un effort physique de moins d’un millimètre. D’après les tests réalisés avec un modèle en forme de gant, le degré de sensibilité est suffisamment précis pour détecter des mouvements moteurs très fins comme déplacer un doigt très lentement d’un côté à l’autre.
Soutenue par la National Science Foundation, le Scientific and Technological Research Council de Turquie et le Département américain de la Défense, cette recherche intéresse autant les disciplines sportives que le secteur médical.