Un nouvel algorithme de type « Human in the loop » vient offrir une belle avancée dans la marche assistée. Associé à un exosquelette, cet algorithme lui permet d’apprendre en fonction de son porteur et de personnaliser l’assistance fournie.
Porté au niveau du tibia et du pied, avec des forces appliquées sur la cheville et les orteils, l’exosquelette personnalisable a été testé sur des personnes valides. Au bout d’une heure, la quantité d’énergie requise pour marcher avait diminué de 24 %. Un score impressionnant quand les valeurs moyennes ne dépassent pas 14 % avec des exosquelettes placés manuellement, et 22 % avec des « exosuits » qui travaillent sur les deux hanches à la fois et utilisent des réglages préprogrammés. Or les performances ne dépendent pas ici d’une préprogrammation et, mieux encore, cet exosquelette évolutif permettrait d’augmenter la distance que l’on peut parcourir, voire aider à courir plus vite.
Mais son intérêt est surtout l’amélioration de l’assistance des personnes ayant été diminuées. Les exosquelettes actuels ont l’inconvénient d’entraver le mouvement, ils sont lourds et encombrants. Ils doivent également appliquer des forces sur certaines parties du corps, mais si le délai est dépassé, il faudra plus d’énergie à l’individu pour se mouvoir. Ce nouvel algorithme a permis de trouver une méthode d’assistance permettant de réduire les dépenses énergétiques avec un seul appareil. Les chercheurs travaillent actuellement à l’amélioration de l’algorithme pour l’associer à un exosquelette à six joints, destiné à habiller tout le bas du corps.