Une étude collaborative entre la Michael J. Fox Foundation for Parkinson’s Research et le Center for the Advancement of Science in Space (CASIS) envisage l’envoi d’une protéine clé de la maladie de Parkinson (la LRRK2) à l’ISS (International Space Station) pour aider la recherche de nouveaux traitements. La raison ? Les conditions de microgravité offertes dans l’espace représentent un environnement optimal pour les expérimentations.
La LRRK2 est une protéine qui modifie la structure des autres protéines. Les chercheurs pensent que, chez certains patients, ce sont des mutations dans le gène codant la LRRK2 qui sont responsables de la maladie. La mise au point de médicaments permettant de bloquer ou d’inhiber la LRRK2 pourrait donc être d’une grande aide dans la lutte contre la maladie de Parkinson. Mais, avant cela, il est nécessaire de connaître précisément la structure de la protéine. Or la gravité terrestre vient interférer avec les études et empêche d’approfondir le sujet. C’est là que l’ISS entre en scène : les chercheurs espèrent en effet bénéficier des conditions de microgravité pour permettre aux cristaux de protéine de se développer plus facilement qu’en laboratoire, et avec moins de défauts afin d’avoir une vision plus précise de la structure globale de la protéine.
Le matériel nécessaire aux expériences a été acheminé vers l’ISS à bord de la capsule SpaceX Dragon le 14 août 2017. Après un mois de mise en culture dans l’espace, les cristaux seront renvoyés sur Terre pour être analysés par rayons X.