Un groupe de recherche de la Lancaster University, au Royaume-Uni, a récemment développé une nouvelle technique permettant de marquer un produit ou un appareil au niveau des atomes, mettant ainsi hors jeu les tentatives de contrefaçon.
Les données de l’OCDE estiment que le marché de la contrefaçon génère une perte annuelle entre 200 et 500 milliards d’euros pour l’économie mondiale. Cette nouvelle technique relativement simple à mettre en œuvre pour confirmer l’authenticité d’un objet serait donc un sérieux revers pour les contrefacteurs.
Publiée dans le journal ArXiv, la méthode repose sur deux composantes : un motif moléculaire unique qui peut être inséré dans une étiquette holographique détectable par une appli mobile. Le motif peut être créé en produisant volontairement des imperfections sur une fine couche d’atomes de matériau, par exemple en supprimant un atome de carbone ou en ajoutant des atomes d’oxygène. Une fois le défaut intégré, le matériau est encré puis reproduit en hologramme pour étiqueter le produit.
Il suffit ensuite de vérifier la présence du motif atomique en photographiant l’étiquette à l’aide du flash intégré de son Smartphone : les atomes ainsi excités par le flash produisent une couleur unique selon le motif. Une appli spécifique peut alors instantanément analyser l’image et vérifier l’authenticité de l’étiquette.
Les premiers produits labellisés devraient arriver sur le marché au cours du premier semestre 2018. D’ici là, l’équipe de chercheurs s’attelle à étendre le principe à l’industrie pharmaceutique où, chaque année, les faux médicaments engendrent plusieurs milliards de pertes.